Les Chroniques de Valentin

Départ(s)

Quand tu lira ceci tu sera sûrement déjà rentrée chez toi. Loin de moi. Et je ne te reverrais pas avant plusieurs semaines. C’est dur pour moi. Car toi absente je perds une des dynamiques de ma vie. Tu étais une des rares personne qui me faisait sortir de chez moi. Même si je n’aime pas toujours ça, c’était souvent salvateur pour moi. J’ai toujours trop tendance à m’enfermer. Il faut parfois savoir prendre des risques. Tu m’apportais ça. Du risque, du changement, un perpétuel renouvellement. Aujourd’hui je ne sais pas encore comment recréer cette prise de risque seul. Je suis persuadé que je vais trouver tout seul, que je vais y arriver. Mais il me faut le temps d’y parvenir.

Alors ce week-end est quand même une certaine bulle d’air pour moi. Un vrai plaisir de te retrouver et te serrer dans mes bras. L’ingrédient secret c’est la rareté. Les instants qu’on a pu partager deviennent de plus en plus rare. Et ça rajoute de l’intensité dans ce que je ressens, dans ce que j’ai envie de partager.

J’aimerais bien venir chez toi, mais je n’ai pas la force de me battre à nouveau pour en avoir le droit. Il y a un moment ou il faut se battre contre ceux qui voudraient nous mettre des batons dans les roues, et un autre ou il faut juste se battre pour continuer à vivre. Et un moment ou il faut vivre, ou revivre.

Alors un départ, des départs, le plus important au final c’est le temps que l’on passe ensemble et le temps pendant lequel on ressens ne serais-ce qu’une poussière de la présence de l’autre…

Un départ, des départs, toujours un retour.