Les Chroniques de Valentin

Nu comme un ver

Sur cette photo que tout le monde peut voir en arrivant sur ce journal et sur toutes les pages qu’il contient, je suis nu comme un ver.

C’est un peu une manière d’annoncer ce que toutes ces pages vont contenir. Ici je suis nu, à fleur de peau, spontané, moi-même, dans mon monde, quelque part entre la lune et le reste de l’univers, entre la côte et le grand large. Je suis nu, fragile, sans aucune barrière ni protection. Je ne suis peut-être que parfois fiction mais je n’en reste pas moins sincère. Car mon imagination est sincère et honnête, elle ne triche pas, elle est elle-même : libre, volage et toujours si fragile.

Tout peut s’effondrer en un quart de seconde. Tout peux cesser de s’écrire sous mes doigts comme si l’écriture était un sixième sens pour mes mains. Car toute la magie est dans la spontanéité. L’immense majorité des chroniques ne sont ni relues ni corrigées, ni même réfléchies. Elle sont le résultat du plus court chemin entre mon coeur et mes mots. Je suis souvent à fleur de peau quand je les écrit, je pleure, je tressaute, je ris, je ressens, l’écriture est une nouvelle dimension émotionnelle. Les mots sont l’illustration parfaite de ce que je ne saurais jamais dire. Ce dont je ne pourrais jamais parler en face à qui que ce soit.

Beaucoup de mes proches lisent ce journal, et c’est même parfois moi qui leur ai donné l’adresse en les encourageant à aller le lire. Parce que c’est une autre manière de communiquer pour moi, c’est unique, ce n’est pas reproductible autrement. Je ne ferais pas passer les mêmes émotions et idées dans une conversation. Ici l’imaginaire et la réalité ne font qu’un car tout est sincère, sans faux pli, sans formule de politesse… Il n’y a rien entre vous et moi qu’un écran froid. Tout le reste n’est qu’une communication entre vous et moi.

Je suis nu comme un ver, fragile, rien ici ne me protège. Tout peut se briser si facilement, tout est si précaire… J’espère chaque jour que rien ne viendra briser la confiance que j’ai en mes lecteurs, silencieux mais eux aussi sincères dans ce qu’il daignent lire de moi.