Les Chroniques de Valentin

D'autres ambitions.

Valentin, lui, rêvait de transformer ses chroniques en quelque chose de différent. Quelque chose de nouveau. Genre le dernier truc hype à la mode que personne ne lit, auquel personne ne fait réellement attention. Y’aurait peut-être un ami qui dirait Ouais c’est pas mal. mais au fond c'était pas sincère. Et puis de toutes manières Valentin n’en voulait pas. Il voulait trouver une manière de montrer son univers. Une manière de créer un autre monde, à l’intérieur de celui-ci. Une coquille accueillante, pleine de trucs, avec des labyrinthes, des trucs à explorer presque sans fin, toujours des surprises. Un cocon pour inviter les ami-e-s, pour qu’ils/elles viennent par intuition, parce que leurs pas les guidaient, sans même que lui ait besoin de dire Viens entre, c’est mon univers. A l’intérieur on est à l’abri de la folie des hommes. A l’intérieur on est soi-même. A l’intérieur on se sens chez soi. A l’intérieur on ne crains rien. L’extérieur est cruel. Non il n’aurait pas eu besoin de le dire, ils/elles l’auraient ressenti avant. Valentin voulait de grands espaces. Il voulait créer son monde et y inviter ses ami-e-s, pour qu’ils/elles le transforment. Pour qu’ils y vivent différemment.

Valentin, c’est le genre de personne qui crois que tout est possible. C’est pas le genre à renoncer. Même après des années. Même après s'être effondré. Il ne veut pas renoncer. Il veut créer son monde. L’autre monde, l’autre cocon. Il a raison d’y croire. Il va y arriver. Il va créer et étendre son univers. Une expansion infinie, ou pas. Il va faire passer son message. Il va se créer un chez-lui. Quand on est seul, qu’on a plus de chez soi, on s’en crée un. Avec trois fois rien peut-être. Maladroitement, probablement. Mais il se sentira chez lui. Et il laissera la porte ouverte. Parce qu’il n’est pas question de laisser qui que ce soit à la porte du cocon. Surtout par le froid qui traîne à l’extérieur. Un froid glacial, cruel, en un mot, humain.