Les Chroniques de Valentin

Rapport

(Ecrit le 22 et 28 octobre 2004)

La vie est vide aujourd’hui… La vie est tellement vide certains jours… Vide de sens. Dénuée d’intérêt. Seul.

Life is so empty today… Life is so empty some days…

Lyu.

J’ai un peu été laissé en plan là ce soir. Seul. Avec mes pleurs. Mes regrets. Ma colère contre moi-même. Seul. Tu m’as laissé seul. Je peux comprendre et accepter. Mais ça blesse. Ca fait mal. Trop mal. Je croyais avoir assez souffert. Mais non. Comment vivre après ça ? Lyu ! Pourquoi tu m’as laissé seul ? Je ne voulais pas forcément parler. Juste sentir ta présence. Ne plus être seul. Mais tu m’as laissé seul. Lyu ! Je comprends que tu m’en veuille. Ne me laisse pas seul, s’il te plaît, ne me laisse pas seul. Lyu…

Ne me laissez pas seul, s’il vous plaît… Je ne veux plus rester seul face à mon obscurité. Et dans l’ombre je pleure. C’est tout ce que je sais faire. C’est tout ce dont je suis capable. Pleurer. Et regretter… Comment peut-on vivre après avoir été un monstre ? Comment croire soi-même qu’on vaux mieux que ce qu’on a été ? Le désespoir me ronge. Je suis seul.

Ne me laisse pas seul, Lyu, je t’en prie, ne me laisse surtout pas seul. J’ai peur.

J’ai peur.
Pleurs…

J’ai peur.
Pleurs…

J’ai peur.
Pleurs…

J’ai l’impression que tout va s’effondrer.
Je suis fragile.
Je ne suis qu’une fine feuille de verre.
Le moindre courant d’air me briserait.
J’ai affronté la tempête jusque là.
Mais je ne l’ai pas affrontée de face.
Je l’ai affrontée de flanc.
Elle n’a fait que me frôler.
J’ai voulu ruser.
Mais tout va s’effondrer à nouveau.
Il faudra bien que je me retrouve en face des vents assassins.
Et je me briserais dans un effroyable bruit de verre.

J’ai peur.
Pleurs.

J’ai peur.
Pleurs.

J’ai peur.
Pleurs.

Ne me laissez pas seul dans mes tempêtes. Pas seul dans le noir. J’ai peur. Lyu ! Ne me laisse pas ! Je t’en supplie, ne me laisse pas… Je ne veux plus rester seul. Seul… Tu m’as laissé seul… Lyu… Je ne t’en veux pas… Mais j’ai mal. Trop mal. Comment revivre ? Je ne sais pas. Je ne peux pas. Et je pleure encore tout seul… Personne n’est jamais là pour sécher mes larmes… Et je me meure, tout seul… Personne n’est jamais là, pour me sortir de ce tourbillon qui m’aspire, qui m’aspire, qui m’aspire…

Lyu… Je suis seul.