Les Chroniques de Valentin

Découvrir d'autres façons de vivre (1)

Il y a des moments dans la vie qui nous perturbent, nous font réfléchir, avancer, aller plus loin. Il y a des semaines comme ça ou on remet en question les valeurs qui nous entouraient.

Ca commence par l’entrée dans un lieu abolissant la propriété privée. Un squat. Oh non il n’est pas rempli de punks carburant à la bière et à diverses substances illégales, bien au contraire. La plupart sont anarchistes. Terme tellement vaste puisqu’il existe autant d’anarchismes que d’anarchistes. En squattant une propriété privée abandonnée par un propriétaire public ou privé depuis des années, ils se réapproprient l’habitation, prônant la "propriété d’usage", en opposition à la propriété privée. C’est vrai, toutes ces maisons abandonnées, murées, inutilisées, pourquoi ne les occupe-t-on pas à l’heure où trop de personnes dorment sans toit ?

Ca continue par une réunion d’organisation histoire de pouvoir "s’autogérer" pendant les deux semaines que durent ce rendez-vous dans ce squat. Oui car tout est auto-géré. Chacun et tout le monde s’investit dans l’organisation, s’inscrivant selon l’anarchie qui lui plaît le plus aux diverses tâches de cuisine, ménage, courses, récupération de nourriture, etc..

Et ça se poursuit par la rencontre d’hommes habillés de jupes féminines comme si c'était pour tout le monde un fait tout à fait "normal" et quotidien. Et ça l’est. D’abord on est surpris. Puis on apprends à s’y habituer et à trouver ça "normal". Détruisant d’un seul trait la notion de virilité, celle-ci qui était si propre à démontrer la supériorité de l’homme sur la femme. Pourquoi ne pas s’habiller en jupe ? Sont-elles réservées aux femmes ? Et d’abord pourquoi regarder les femmes comme des personnes inférieures, limite comme de la chair fraîche ? Les hommes ont trop souvent les yeux rivés sur le bas des reins ou la poitrine des femmes. Ici ça n’est pas le cas. Que l’on soit homme ou femme, nous serons considérés de la même manière. Les hommes montrent et assument leur part de féminité et les femmes leur part de masculinité.

C’est étrange ici on dirait que les gens n’ont pas de contraintes, qu’ils sont libres… Un effrayant sentiment de plénitude plane sur le lieu et les relations entres les personnes. C’est magnifique.

à suivre(?)...