Les Chroniques de Valentin

Face aux cris je n'abdique pas.

J’aime pas quand tu me dis de fermer ma gueule !

Ça fait mal !

Si tu savais à quel point.

J’aime pas quand tu me dis que je ne vaux rien. Que tu as pitié de moi. Que tu me trouve stupide. Et moche. Que je ne fait pas le poids. Face aux autres. Face au monde. Face aux cons qui peuplent ce pays. Et dont tu es le roi.

Quand tu me parles. C’est comme une gerbe continuelle de vomi. Ça pue ! C’est gras, c’est laid, ça sent les tripes. Celles des connards. Que j’aimerais arracher à mains nues. À travers ta bouche ainsi ouverte. Comme une bite turgescente. La pomme d’adam en guise d’unique couille.

J’ai toujours su que t’étais comme ça. Mais je suis quand même restée. Je me suis dit que ça te passerait. Cette manie de gueuler. Pour rien. Pour des idées de droite. C’est pire que rien même !

Alors tu peux bien crier tant que tu veux espèce de lâche, de sale con, de nain vaniteux.

De toutes façons je ne t’écoute même plus. Et ta voix se mêle dans le bruit de fond. Tu es comme le train qui passe, ou le voisin qui baise sa femme comme un connard. Ni chaud ni froid. Tu ne fais que traverser ma vie.

Face aux cris je n’abdique pas. Je me branle. En pensant à l’océan.

De toutes façons j’ai rien de mieux à faire. J’ai même pas sommeil.