Non je n’te dirai pas où j’irai cet aprèm
Je n’te dirai pas ça non
J’n’te dirai pas où j’irai cet aprèm
Je t’ai déjà dis non
Ca fait déjà trois fois que tu poses la question
Déjà trois fois que j’y réponds
La curiosité voilà où ça entraîne
On veut des résolutions
On imagine tout un tas de problèmes
On imagine des situations
On va même jusqu’à croire des choses malsaines
A l’écart on a vite des soupçons
J’n’te dirai pas où j’irai cet aprèm
Je n’te dirai paaaaaaas !

Je suis une grande maline
J’dis pas où j’vais j’garde un secret
C’est ma vie c’est à moi ça m’amuse de te dire ça
Tant pis si ça te chagrine
Mais qu’est-ce que t’as qu’est-ce que t’as ?
Ca va pas ? oh la la !

Les 3 quarts du temps, je suis là je me traîne
J’ai l’allure extrême du fainéant
Celui qui reste chez lui toute la semaine
Dans son pyjama décan
Ne reste pas planté comme un chrysanthème
On dirait qu’tu sors d’un enterrement
Moi je sors dans une heure à peine
Qui sait où m’emmenera le vent
En avant en avant j’irai quoi qu’il advienne
Même inopinément
Ce n’est pas pauvreté de n’pas savoir où je vais
Il faut apprendre à respecter ma volonté
J’n’te dirai pas où j’irai cet aprèm
J’n’te dirai pas

Je suis une grande maline
J’dis pas où j’vais j’garde un secret
C’est ma vie c’est à moi ça m’amuse de te dire ça
Tant pis si ça te chagrine
Mais qu’est-ce que t’as qu’est-ce que t’as ?
Ca va pas ? oh la la !

J’n’te dirai pas où j’irai cet aprèm

(La Grande Sophie, Où j’irai cet aprèm, in S’agrandit, 1996)