Les Chroniques de Valentin

La rupture

Je nous revois y’a cinq ans sous les toits du lycée
Tous les deux affolés d’être heureux
Nager dans le bonheur
Epatant ce bonheur
J’aurais voulu rester collé sous tes nénés

Je nous revois y’a deux ans sous les toits de Paris
Tous les deux, de gentils amoureux
Mais c’est fait, j’ai déjà renoncé
On est là tous les deux
Séparés, c’est pas mieux
C’est pas vrai, c’est pas mieux

Je vais m’obliger pour me sevrer
Je vais me forcer pour t’oublier
Je vais m’engager à t’ignorer
A détester celle que j’aimais

Être content c’est gentil oui mais quand tout fout le camp
Mes yeux coulent tout le temps
Je me mouche que c’est chiant
Malheureux oui mais quand tout va mieux
Et pis nan je m’en fous
C’est trop con d’être fou

Toi tu veux faire une pause c’est ta mère qui t’as donné l’idée
Oui mais moi je veux pas c’est comme ça j’ai déjà renoncé
On est là tous les deux
Séparés, c’est pas mieux
C’est pas vrai, c’est pas mieux

Je vais m’obliger pour me sevrer
Je vais me forcer pour t’oublier
Je vais m’engager à t’ignorer
A détester celle que j’aimais

Je nous revois y’a vingt jours sur le drap de ton lit
Profiter de l’amour, de l’émoi, de l’envie, de rêver sans détour
Cinéma d’une vie, d’espérer sans retour
Mais voilà…

Je nous revois y’a deux jours sur le tas des ennuis
Oubliés pour toujours tous nos rêves jolis
Et de s’ignorer pour supporter les soucis
Ne pas penser un jour que j’ai perdu ma mie
Que t’as perdu ta vie

Je vais m’obliger pour me sevrer
Je vais me forcer pour t’oublier
Je vais m’engager à t’ignorer
A détester celle que j’aimais

Je vais m’obliger pour me sevrer
Je vais me forcer pour t’oublier
Je vais m’engager à t’ignorer
A détester celle que j’aimais…

(David, La rupture)