Les Chroniques de Valentin

Un amour dans chaque port

Je me souviendrais toujours de ton lit en bord de mer.
Nos tendresses enlacées, nus sous un drap, légèrement agîté par la brise du matin.
A peine l’écume de nos sentiments s’était-elle déposée sur la corniche de ta chambre jaune et bleue que nous étions déjà à fleur de sel.
Le sable recouvrait jusque là nos timides amours et la marée, incessante et silencieuse, ne les découvrait que d’un brin à chaque passage.

Je décrivais avec la pulpe de mes doigts de lents et voluptueux cercles sur ton ventre.
Je ne voulais plus partir de ton lit-île.
Mais le vent nous apportait de violentes bourrasques.
Et le goût amer du sel dans nos narines nous rendait mélancoliques.

Ô mes amours,
Ô mes amantes,
Ô mes nuits lascives et dissolue,
Ô les frissons qui me parcourent,
Ô celles qui m’apportent réconfort du fond de leur bras,
Ô vampires à qui je donne tout ce que j’ai,
Vos griffes et vos crocs sont pour moi de multiples plaisirs.

Je changerais le monde pour le moindre des mots que tu pourrais me chuchoter à l’oreille.
Je laisserais tomber ma vie tout entière pour un de tes baisers.
Je te suivrais sur le continent de ton choix si tu daignes m’offrir un regard.

J’aimerais avoir un amour dans chaque port, mais que ça soit toujours le tien.