Les Chroniques de Valentin

J'attends

Je dis rien, j’attends
Quand ça devient insupportable
Je deviens fou, j’attends
Quand ça devient insupportable
Je ne dis rien, j’attends
Et quand ça devient insupportable
Je deviens fou

J’ai essayé cent fois d’expliquer ce qui s’était passé
Sans y arriver
Les mots aussi sont prisonniers
J’ai continué
Tout le monde disait
La fin du monde va arriver, va arriver
A force d’en entendre parler
On avait l’impression qu’elle était passée
J’ai continué
A perdre confiance
Dans les gens et dans ma chance
La fin du monde
On va en entendre encore parler

Je me suis dit tu es fort tu va y arriver
Tu peux changer de camp
Faire ce que tu veux
J’ai essayé
Mais je n’aime pas la liberté
Non je n’aime pas la liberté

Alors j’ai continué
Ce que j’étais
Et ce que je faisais
J’y suis arrivé
C’était facile
Je connaissais
Et chaque jour je luttais contre cet espoir
Je l’enterrais
Il était trop lourd à porter
Tout le monde disait
Oublie, oublie, ça va passer
Mais aujourd’hui je ne sais plus qui je suis
Et encore tout le monde dit
Oublie, oublie.

Moi je ne dis rien, j’attends
Quand ça devient insupportable
Je deviens fou, j’attends
Quand ça devient insupportable
Je ne dis rien, j’attends
Et ça devient insupportable
Je deviens fou.

(Arnaud Michniak, J’attends, Poing perdu)