Les Chroniques de Valentin

Dialogue avec moi-même

La nuit dernière j’ai vu Valentin, je l’ai rencontré dans mes rêves. Il ne m’a pas dit bonjour comme d’habitude quand je le croise dans mes rêves. Même pas un petit salut de la main. Il s’est approché de moi et m’a dit «Il faut que t’arrêtes». J'étais surpris et je ne voyais pas de quoi il voulait parler alors je lui ai demandé:
«Arrêter quoi?
- De parler de moi.
- Mais...
- Il faut que t’arrêtes.
- Pourquoi?
- Ce n’est pas que je n’aime pas ta manière de décrire ma vie, mais je ne veux plus que tu dévoile ma vie privée ainsi à tout le monde.
- Mais, mais… Tu n’est rien, tu n’est qu’une illustration de qui je suis, de comment je me représente, une sorte de défouloir pour mes sentiments.
- Je sais. Justement. Tu fait part de ta… de nos vies privées. Et je sais bien que ça t’embêtes de continuer à parler ainsi de Léa, parce que ça te concerne de trop près.
- Oui.
- Alors arrêtes.
- Mais qu’est-ce que je vais écrire alors?
- Je ne sais pas, c’est toi l’auteur. Tu n’as qu'à recadrer mon personnage. Depuis que tu est avec Léa tu m’as investi de tes pensées, mais je ne suis pas comme ça, je ne suis pas comme toi.»

Alors aujourd’hui j’ai décidé d’arrêter. D’arrêter de faire passer en Valentin ce que je pense et ressent. Je rends sa liberté à Valentin, il est désormais ce qu’il aurait toujours dû être : un personnage libre à part entière. Bonne route Valentin.