Les Chroniques de Valentin

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Elvire.

Trève.

Elvire

Elvire.
Il prononce doucement le prenom. Il s’amuse à le chuchoter à effleurer à peine les syllabes comme si elles lui brûlaient la langue. Puis il les fait tanguer, de manière à ce qu’elles dansent depuis son palais jusqu’au bout de sa langue rose. Il aime bien s’amuser à cela lorsqu’il s’ennuie. Avant il prononçait des mots compliqués comme anaphore, algèbre ou abstraction.

Il l’aime bien l’anaphore. C’est écrit sur une page noire du gros cahier de Paul.Il ne faut pas le déranger Paul.Il présente un concours très difficile. Il travaille même le week end. Paul porte de grosses lunettes noires, des chemisettes à carreaux et sent très fort l’after-shave. Il sait bien aussi, qu’il ne doit jamais lui piquer l’after-shave. Paul l’a interdit.
Paul est sévère.
Ca lui met les nerfs en boule il dit. Il a montré le mot à Paul avec un œil interrogateur. Alors, Paul a poussé un grand soupir et a articulé « anaphore ».
Maintenant c’est rentré. Il ne sait pas ce que ca veut dire, mais c’est un très joli mot.
Et anaphore, ca lui fait penser à un grand voilier voguant à travers flots.

Il aime bien être seul et dire des mots à sa guise. C’est plus simple. Sa maman n’aime pas le voir ainsi, affalé sur son lit, les yeux dans le vide. « Tu me fais peur, défois. »lui dit-elle quand il s’enferme durant des heures. Mais il sait qu’elle s’inquiète pour rien, c’est juste des mots.

Et puis il l’a rencontré. Alors il a oublié tous les autres mots pour retenir le sien.
Ce qui la fasciné ce sont ses mains. Quand il croise une fille, il sait bien ce qui se passe d’habitude. Il regarde d’abord les yeux. Une fois il avait entendu Paul dire au téléphone que les yeux d’une fille suffisaient à vous faire devenir fou.
Fou et con, lui avait t’il rajouté.
Depuis,il regarde les yeux des filles avec une infinité de précautions. Il ne veut ni devenir fou,ni devenir con.Il scrute avec méfiance les cils qui bordent l’objet en question.Puis,il regarde la couleur qui contourne la pupille noire.C’est le plus dangereux.Une fois,il a eu très peur.Il a failli crever devant les deux joyaux bleutés de la fille du notaire.
Ensuite,il regarde leur poitrine,mais ça ,pas très longtemps,parcequ’il sait que c’est vilain.Sa maman ne lui a jamais dit,mais il sait que c’est comme rentrer dans la chambre de Paul lorsqu’ il est absent.C’est interdit.
Mais la,il a regardé seulement les mains,et rien d’autre.Paul,il n’a jamais dit que les mains pouvaient rendre fou et con.Ca,personne ne l’avait prévenu.

.Il était en haut de l’escalier en bois,et attendait que sonne 17h.Il s’ennuyait alors il chantonnait.Une chanson sans air,ni paroles.Il égrenne « ses mots »comme pour égrener aussi le temps.

Et la,il a vu ces deux petits morceaux de chaire blanche qui nettoyaient avec vigueur la rampe..Il a seulement entendu « je suis Elvire,je viens aider ta maman pour tenir au propre ta maison »
Elvire aux mains blanches,Elvire aux doigts de fées,Elvire au prénom sucré,Elvire,Elvire,Elvire….

Elvire n’est plus jamais revenue.
Il a tressailli pendant un instant,et cherché un mot pour se rassurer. Les mots se sont mélangés,il en eu la respiration coupée..Alors,il a entendu la grande pendule sonné.Quand le carillon a cessé,tout en lui tambourinait,sa tete allait eclater.Il a posé un baiser sur sa peau douce comme du lait.Fragilité a t’il murmaurait.la fragile elvire a retiré avec douceur ses poignets.Et il a senti un courant d’air glacé.

pauline

très joli écrit......reveras tu elvire ?

Valentin

Hum, ce n’est pas moi l’auteur de ce texte, mais qui est-il ? Quelqu’un sait qui a écrit ce texte ?

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