Les Chroniques de Valentin

Il n'est pas de pire solitude que celle de la foule

Et cette sensation que personne, jamais, ne saura nous comprendre. Qu’aucun de ces amis, de ces proches, de ces amours, ne pourra appréhender ne serait-ce qu’une infime partie du problème. Que nous resterons seuls, pour toujours, dans nos doutes, nos craintes et nos angoisses. Parce que peu importe le nombre de mots, de phrases, de gestes ou de regards qu’on pourra y mettre : les autres ne comprendront jamais ce que nous ressentons. Ces émotions leur resteront étrangères à vie, car on ne peut les partager réellement. C’est impossible.

Et c’est cela qui nous rends si seuls. Si vulnérables. Si aptes à fondre en larmes à la moindre déconvenue. Car nous sommes si fragiles dans notre solitude. Et il n’est rien de plus difficile à accepter que la compassion des autres à nos malheurs, alors qu’ils n’ont aucune idée de l’étendue de la tristesse qui grandit en nous comme un cancer en phase terminale.