Les Chroniques de Valentin

Julia et moi

Julia était brune, plutôt petite, avec un visage toujours souriant, même quand elle était triste. Comme si elle avait un sourire vissé sur le visage. Elle avait toujours des petits gestes mignons. Ses mains étaient sans cesse en train de faire des petits mouvements méticuleux et maniaques. J’adorais ses mains douces se promenant sur ma peau. A certains moments, quand nous étions tous les deux étendus nus sur le lit de cette petite chambre, nous nous prenions à rêver que nous étions dans 1984 d’Orwell. Julia et Winston Smith, rebelles du Parti. Nous étions Julia et Winston et nous étions libres. Libres de nous aimer dans le secret de cette petite chambre…

Julia est partie un matin, elle n’est pas revenue. Julia est partie avec ses mains. Elle me manque…