Les Chroniques de Valentin

Deux semaines

Ca fait deux semaines que Valentin est avec Léa. Et après ? Le temps n’a pas prise sur les âmes romantiques. Du moins c’est ce que Valentin pense.

Aujourd’hui quand lui et Léa s’embrassaient à la sortie de la cantine, une surveillante est venue leur faire une brimade. Elle a très clairement expliqué que leur comportement gênait, pour ne pas dire choquait, le proviseur qui mangeait et voyait tout par la fenêtre. Voilà autre chose. Voilà qu’il est interdit d'être heureux, d'être amoureux. Le bonheur ça ne s’affiche pas, non ça ne se montre pas, c’est trop horrible à montrer. Le bonheur oui on veut bien mais en privé. Valentin enrage contre cette société pourrie de l’os à la moelle qui ne veut pas évoluer. Quelle merde ce monde quand même. Quatre-vingt pour cent de la planète crève de faim et ont interdit le bonheur. Comme quoi on encourage tout le monde à se foutre par la fenêtre. Peut-être pas explicitement, mais implicitement, à travers plein de petits trucs qui tuent toute bonne humeur. «Soyez malheureux» prône la doctrine facho-fachiste du gouvernement. Mais dans quel monde vivons-nous ? «Dans un monde de merde» se dit Valentin.